Aspect de la plante
Le mélilot jaune est une plante bisannuelle de 30 à 80 cm de hauteur, avec des tiges dressées, presque dépourvues de poils, mais parsemées de petits aiguillons crochus. Ses feuilles, composées de trois folioles denticulées, sont accompagnées de stipules soudées au pétiole. Les fleurs, d’un jaune vif et odorant, se regroupent en grappes longues et minces, et sont plus parfumées une fois sèches. Les fruits apparaissent la deuxième année, sous forme de gousses brun-jaune renfermant des graines ovoïdes.

Histoire
Le mélilot jaune a été utilisé dans l’Antiquité, bien que les Grecs et Romains privilégiaient le grand mélilot, une variété apparentée aux propriétés distinctes. À la Renaissance, il était recommandé pour apaiser les inflammations oculaires. C’est également grâce au mélilot que les anticoagulants modernes ont été découverts.

Principes actifs majeurs
Le mélilot contient des flavonoïdes (dérivés du kaempférol et du quercétol), des coumarines libérant de la coumarine lors de la dessiccation, des saponosides et divers acides phénoliques (acides caféique, salicylique, entre autres).

Propriétés principales et usages
Cette plante possède des propriétés anticoagulantes, veinotoniques et antispasmodiques. Elle est donc utilisée pour les troubles veineux (varices, hémorroïdes), les œdèmes postopératoires et les hématomes. En usage interne, elle peut aussi être bénéfique pour calmer les troubles digestifs légers et la nervosité. En externe, elle est employée contre les contusions, entorses, douleurs oculaires et rhumatismales.

Modes d’utilisation et posologies

Infusion : 5 g de plante sèche pour 100 ml d’eau, à raison de plusieurs tasses par jour pour favoriser le sommeil. Une concentration plus élevée (20 g pour 100 ml) est utilisée en collyre pour apaiser les inflammations oculaires.
Teinture-mère (TM) : 25 à 30 gouttes, trois fois par jour dans un peu d’eau, en cas de mauvaise circulation veineuse.
Associations : pour renforcer l’action, il peut être combiné avec du marron d’Inde, de la vigne rouge ou de l’hamamélis.

Précautions d’emploi
Aux doses recommandées, le mélilot est sûr, mais à forte dose (plus de 30 g/l), des effets indésirables peuvent apparaître, notamment des maux de tête, vomissements et vertiges. Il est déconseillé aux personnes avec des troubles hépatiques, aux femmes enceintes ou allaitantes, et à ceux qui prennent des anticoagulants (y compris l’aspirine).

Avertissement
Cette description est fournie uniquement à titre informatif. Avant d’utiliser le mélilot jaune ou toute autre plante en phytothérapie, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.