Aspect de la plante
La bourdaine, aussi appelée Frangula alnus, est un arbuste dioïque et caduc qui peut atteindre entre 4 et 5 mètres de hauteur. Ses branches fines sont recouvertes d’une écorce brun rougeâtre ornée de petites taches grises, et ses feuilles, ovales et lustrées, sont alternes avec une nervation caractéristique des Rhamnacées. La bourdaine produit des fleurs discrètes blanc rosé ou verdâtres entre mai et juillet, suivies de petites drupes qui passent du vert au noir à maturité en août.
Histoire
Cette plante n’était pas connue dans l’Antiquité grecque et romaine, qui utilisait d’autres Rhamnacées. La bourdaine a été principalement utilisée à partir de la Renaissance, quand ses propriétés purgatives ont été reconnues comme plus économiques que la rhubarbe. Au XIXe siècle, elle a été partiellement remplacée par le cascara nord-américain.
Principes actifs majeurs
La bourdaine contient des dérivés anthracéniques (principalement les frangulosides A et B), responsables de son effet laxatif. Elle comprend également des traces d’alcaloïdes comme la frangulanine, des flavonoïdes, des tanins et des mucilages.
Propriétés principales et usages
La bourdaine est principalement utilisée pour ses propriétés laxatives et stimulantes du transit intestinal. Elle est aussi employée en phytothérapie pour son action cholagogue et purgative, ainsi que pour traiter diverses affections externes de la peau comme l’acné et l’eczéma.
Modes d’utilisation et posologies
- Infusion ou décoction : Utiliser 8 à 15 g d’écorce sèche et âgée par tasse, souvent combinée avec d’autres plantes comme la réglisse ou la menthe.
- Poudre : 1 à 2 g en cachet avant les repas.
- Vin : Décocter 100 g d’écorce dans un litre de vin rouge et boire un verre avant chaque repas principal.
- Sirop laxatif : Une partie d’écorce pour deux parties de sucre ; consommer 30 à 60 g le soir au coucher.
- Mélanges : Utiliser en combinaison avec d’autres plantes pour des effets dépuratifs ou laxatifs.
Précautions d’emploi
- La bourdaine doit être utilisée avec précaution en raison de ses effets potentiellement irritants pour le côlon, notamment chez les personnes ayant un côlon irritable. Un usage prolongé peut entraîner une dépendance, et il est recommandé de limiter la prise à un maximum de 8 à 10 jours.
- Une utilisation chronique peut causer des déséquilibres en électrolytes, ce qui affecte le cœur et les muscles, surtout en cas de prise simultanée de diurétiques ou de corticostéroïdes.
- L’écorce fraîche est toxique, de même pour le fruit, pour l’homme et peut causer des vomissements violents. La plante est déconseillée aux enfants, aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux personnes souffrant de colopathies inflammatoires ou d’obstructions intestinales.
Ce texte est fourni uniquement à titre informatif. Pour toute utilisation de la phytothérapie, il est essentiel de consulter un professionnel de santé.
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