Description de la plante
Le boldo (Peumus boldus), de la famille des Monimiacées, est un arbuste originaire du Chili. Sa hauteur varie généralement de 5 à 6 mètres, mais il peut atteindre 20 mètres dans de bonnes conditions. Ce petit arbre présente une écorce fine de couleur brune qui se détache en plaques rondes. Ses feuilles persistantes, de forme ovale et de texture rugueuse, dégagent une forte odeur aromatique. Le boldo est une plante dioïque, produisant des fleurs mâles et femelles en petites cymes blanchâtres.
Histoire
L’utilisation du boldo remonte à plusieurs milliers d’années en Amérique du Sud. Des fouilles archéologiques révèlent des usages médicinaux et culinaires vieux de 12 500 ans. Au Chili, la plante est reconnue depuis longtemps pour ses vertus thérapeutiques, bien qu’elle n’ait acquis une renommée internationale qu’au XIXe siècle.
Principes actifs majeurs
Le boldo renferme plusieurs composés bioactifs, dont des alcaloïdes aporphinoïdes comme la boldine, qui représente 25 à 30 % des alcaloïdes présents dans la plante. On y trouve également une huile essentielle riche en monoterpènes et des flavonoïdes aux propriétés antioxydantes.
Propriétés principales et usages
Les feuilles de boldo sont surtout appréciées pour leurs effets digestifs et hépatiques. Elles possèdent des propriétés cholagogues, cholérétiques, et hépatoprotectrices, favorisant ainsi la digestion et la détoxification du foie. Utilisé également comme diurétique et antiseptique, le boldo est bénéfique pour les infections urinaires légères. À doses plus élevées, il a un effet sédatif léger et est traditionnellement employé pour ses propriétés vermifuges et antispasmodiques.
Modes d’utilisation et posologies
Le boldo se consomme sous plusieurs formes :
- Infusion : 25 à 50 g par litre d’eau.
- Extrait hydroalcoolique : Teinture mère ou extrait fluide.
- Poudre : en gélules ou en poudre libre.
Précautions d’emploi
Certaines précautions sont nécessaires dans l’usage du boldo :
- Risques hépatiques : à haute dose, la boldine peut être toxique pour le foie, causant des nausées, vomissements, et ralentissement des fonctions cardiaques et respiratoires.
- Contre-indications : à éviter en cas de pathologies hépatiques graves, de calculs biliaires, et pendant la grossesse (risques abortifs et tératogènes).
- Huile essentielle : à employer uniquement sous supervision médicale en raison de sa teneur en ascaridole, une substance potentiellement toxique.
Avertissement
Cette description est uniquement à titre informatif. Avant de recourir à la phytothérapie, il est recommandé de consulter un professionnel de santé pour des conseils adaptés.
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